Circulaire aux administrations communales, concernant l'adaptation de l'organisation des écoles primaires au nouveau plan d'études.

L'arrêté ministériel du 6 septembre 1922, portant révision du plan d'études primaires, a réduit le temps de classe hebdomadaire de 33 à 30 heures durant le semestre d'hiver. Les écoles à un seul maître (comprenant sept années d'études) auront 31 heures de classe si le cours d'instruction religieuse comporte 4 leçons par semaine; s'il n'en comporte que 3, le chiffre total des heures d'enseignement y sera également de 30. Cette réduction du nombre des leçons hebdomadaires s'est imposée pour permettre que les cours postscolaires soient à l'avenir donnés autant que possible pendant la journée, conformément au vœu unanime et instant des autorités scolaires.— Pour le semestre d'été, où les cours postscolaires n'ont plus lieu, le chiffre des heures de classe a été fixé à 32 par semaine, respectivement à 33 dans les écoles à un seul maître spécifiées ci-avant.

Il importera, en conséquence, de modifier comme suit la répartition du temps de classe inscrite au travail organique pour l'année scolaire courante:

I Semestre d'hiver. —
a) Les écoles dont les titulaires sont chargés d'un cours postscolaire se donnant pendant la journée, chômeront chaque semaine pendant deux après-midi, celui de jeudi et un autre au choix de l'administration communale. Ces après-midi seront réservés aux cours postscolaires. S'il s'agit d'une école, dont le plan d'études prévoit 31 heures de cours par semaine au lieu de 30, la classe des matinées précédant les deux après-midi libres sera prolongée d'une demi-heure.
b) Toutes les autres écoles ne chômeront que l'après-midi de jeudi, comme par Je passé; mais le temps de classe fixé par le travail organique y est à abréger de 2 heures pour les écoles à 31 heures de cours par semaine, et de 3 heures pour les écoles à 30 heures de cours. La solution la plus recommandable consistera à supprimer la dernière demi-heure de classe des après-midi de mardi, mercredi, vendredi et samedi, lorsqu'il s'agit d'écoles à 31 heures de cours, et la dernière demi-heure de classe des après-midi de lundi, mardi, mercredi ei vendredi ainsi que la dernière heure entière de l'après-midi de samedi, lorsqu'il s'agit d'écoles à 30 heures de cours.
II

Semestre d'été.-

Dans les écoles à 33 heures de cours, le temps de classe est à fixer à six heures par jour, sauf pour le jeudi, dont l'après-midi est libre. Dans les écoles à 32 heures de cours la classe d'un, respectivement de deux après-midi est à abréger d'une heure, respectivement de deux demi-heures. La solution préférable sera de licencier les élèves le samedi une heure plus tôt que les autres après-midi.

Le nouveau plan d'études dispose en outre qu'aucune école ne pourra comprendre exclusivement des enfants de la première année d'études, entre autres pour la raison que ces enfants seront à licencier chaque jour dès les récréations de la matinée et de l'après-midi pendant toute la durée de l'année scolaire et que, par suite, les titulaires de ces écoles seraient à l'avenir insufisamment, occupés. Dans les rares communes où ce système d'écoles n'a pas encore été supprimé, l'organisation scolaire est à remanier en conséquence.

L'adaptation de l'organisation scolaire au nouveau plan d'études primaires, conformément aux indications qui précèdent, devra être réalisée d'urgence, notamment dans l'intérêt des cours postscolaires qui vont commencer. Comme il ne serait guère possible de modifier en temps utile le travail organique par une délibération en due forme à instruire conformément aux prescriptions, et que, d'ailleurs, il ne s'agit que de questions d'ordre purement scolaire, il suffira que les collèges échevinaux ou les autorités locales qu'ils délégueront à ces fins se mettent d'accord avec les inspecteurs d'arrondissement pour le remaniement de leur organisation scolaire dans le sens du nouveau plan d'études. En cas de nécessité de changer l'horaire du cours d'instruction religieuse et morale, les collèges échevinaux ou leurs délégués demanderont préalablement les propositions afférentes des ministres du culte.

Luxembourg, le 16 octobre 1922.

Le Directeur général de l'intérieur et de l'instruction publique,

Jos. BECH.